Intolérances alimentaires
Que
l’on
soit
intolérant
avéré
au
gluten
ou
que
l’on
souhaite
simplement
en
réduire
la
consommation,
modifier
son
alimentation n’est jamais simple.
1.
Mais qu’est-ce que le gluten ?
2.
Dans
quels
aliments
se
trouve-t-il
plus précisément ?
3.
Pourquoi
adopter
un
régime
qui
en est dépourvu ?
4.
Quelles
sont
les
alternatives
ou
aliments
dépourvus
naturellement
de
gluten ?
5.
Comment
identifier
l’absence
ou
présence
de
gluten
sur
les
étiquettes alimentaires ?
Qu’est-ce que le gluten ?
Le
gluten
est
une
protéine
contenue
uniquement
dans
certaines
céréales,
en
particulier
le
blé
et
ses
dérivés
(froment,
épeautre),
le seigle et l’orge.
Cette
protéine
a
un
grand
rôle
en
cuisine,
notamment
dans
la
confection
de
nombreuses
préparations
comme
le
pain.
Elle
se
lie
à
l’amidon
contenu
dans
la
farine
permettant
une
meilleure
élasticité
de
la
pâte
et
une
meilleure
liaison
entre
ces
deux
éléments.
Le
gluten,
assimilé
à
de
la
«
colle
»,
apporte
élasticité,
moelleux
et
résistance
à
la
pâte
et
est
donc
très
utilisé
en
boulangerie,
dans
la
préparation
de
pâtes
alimentaires,
dans
la
charcuterie
ou
encore dans les plats préparés industriels.
Dans quels aliments le gluten se trouve-t-il plus
précisément ?
Le
gluten
est
présent
dans
les
céréales
comme
le
blé
(froment,
blé
dur,
kamut,
blé
Khorasan),
le
seigle,
l’orge,
l’épeautre,
l’avoine
et
les
céréales
hybrides
comme
le
triticale,
issu
du
croisement entre le blé et le seigle.
On
en
trouve
également
dans
les
aliments
dérivés,
transformés
tels
que
:
les
pâtes
au
blé,
les
raviolis,
les
gnocchis,
le
boulghour,
le
pain
azyme,
les
crêpes,
certains
pains,
les
pains
d’épices,
les
biscottes,
les
viennoiseries,
les
beignets,
les
gaufres,
les
pâtisseries
et
les
biscuits
salés
ou
sucrés
du
commerce,
etc…
(liste non exhaustive).
S’il
peut
paraître
simple
de
ne
plus
manger
de
pâtes
et
de
pain,
traquer
le
gluten
dans
les
aliments
industriels
s’avère
plus
complexe.
Le
gluten
est
utilisé
comme
additif
dans
la
plupart
des
produits
transformés
:
la
sauce
soja,
les
sauces
industrielles
prêtes
à
l’emploi,
la
charcuterie
ou
les
friandises.
La
diète
sans
gluten
est
très
restrictive
et
demande
d’exclure
du
régime
alimentaire
toute
trace
de
la
protéine.
Pour
relever
ce
défi
de
taille,
il
faut
garder
l’esprit
ouvert
et
se
tourner
vers
des
céréales
moins
exploitées
telles que le quinoa, le sarrasin, le riz et le maïs.
Pourquoi adopter un régime qui est dépourvu de
gluten ?
Le
gluten
n’est
pas
une
substance
indispensable
à
la
santé,
on
peut
donc
l’éliminer
de
l’alimentation
sans
conséquence
majeure.
L’important
est
d’équilibrer
l’alimentation
en
compensant
la
réduction
ou
la
suppression
de
la
consommation
du
pain
et
des
pâtes
traditionnels
par
la
consommation
de
produits
sans
gluten
(pain
et
pâtes
à
base
de
riz,
de
maïs)
et
de
féculents
autorisés
:
pomme
de
terre,
patate
douce,
riz,
polenta,
etc.
Si
la
diète
sans
gluten
est
essentielle
pour
les
personnes
souffrant
de
maladie
cœliaque,
elle
est
peu
recommandable
pour
la
majorité des gens.
Le
régime
sans
gluten
peut
cependant
bénéficier
à
certaines
personnes qui souffrent d’hypersensibilité au gluten, une condition
où
les
gens
présentent
divers
symptômes
d’intolérance
(crampes
abdominales,
diarrhées,
fatigue
intense,
etc.)
sans
atteinte
intestinale.
Les
personnes
atteintes
de
diabète
de
type
1,
d’ataxie
(maladie
auto-immune
rare)
et
de
côlon
irritable
sont
plus
propices
à
l’intolérance
au
gluten.
Dans
tous
les
autres
cas,
les
personnes
qui
rejettent
le
gluten
sans
diagnostic
se
privent
d’aliments
nutritifs à tort.
Plusieurs
personnalités
vantent
les
mérites
de
la
diète
sans
gluten,
et
en
font
un
phénomène
de
mode.
Pourtant,
une
personne
en
bonne
santé
n’a
pas
avantage
à
retirer
cette
protéine
de
son
alimentation.
Au
contraire,
adhérer
à
un
tel
régime
sans
les
conseils
d’un
professionnel
de
l’alimentation
peut
entraîner
des
carences en plusieurs vitamines et minéraux.
De
plus,
la
majorité
des
produits
sans
gluten
sont
plus
chers
que
les
autres.
En
résumé,
la
‘diète
‘
sans
gluten
n’est
pas
une
option
santé,
mais
un
traitement
réservé
aux
individus
ayant
reçu
un
diagnostic
médical
de
maladie
cœliaque
ou
d’hypersensibilité
au
gluten.
Quelles sont les alternatives ou aliments dépourvus
naturellement de gluten ?
•
Les
fruits
et
les
légumes
frais
(pommes
de
terre,
patate
douce,
etc.)
•
Les œufs, la viande et le poisson « bruts »
•
Les
féculents
naturellement
dépourvus
de
gluten
(le
riz,
le
soja,
le
sarrasin,
le
tapioca
(manioc),
le
millet,
le
sésame,
le
quinoa,
les
châtaignes,
le
sorgho,
l’igname,
la
pomme
de
terre,
le
maïs,
la
polenta,
les
panisses,
la
socca,
les
légumineuses,
la
patate
douce,
le
topinambour, les petits pois…)
•
Les huiles végétales
•
Le sucre, le miel et la confiture
•
Les laitages
•
Les
farines
issues
de
fruits
et
légumes
et
légumineuses
(La
farine
de
lentilles,
de
patate
douce,
banane
verte,
de
châtaigne
et de pois chiche).
•
Les
farines
issues
de
céréales
(La
farine
de
millet,
de
sarrasin,
d’amarante,
de
maïs,
de
quinoa et de riz).
Il existe également des aliments qui ne contiennent naturellement pas de gluten. Il est possible de consommer des aliments habituels en version
‘sans gluten‘ comme les pâtes sans gluten ou le pain sans gluten mais il est possible que le goût soit un peu différent.
Comment identifier l’absence ou présence de gluten sur les étiquettes alimentaires ?
Sur l’étiquette, il existe un logo représentant « Un épi de blé barré » de l’AFDIAG
(l’Association Française Des Intolérants Au Gluten).
Il permet d’identifier les produits sans gluten.
Il est obligatoire pour les industriels de mentionner la présence des céréales contenant naturellement du gluten : blé et céréales
dérivées (kamut, épeautre), orge, avoine et seigle.
Soyez vigilants aux allégations type :
•
Peut contenir…
•
Fabriqué dans un atelier contenant…
•
Traces de…
Le gluten est aujourd’hui bien visible sur les emballages, bien que les dénominations puissent varier.
Attention
cependant
:
les
produits
étiquetés
“gluten
free”
peuvent
parfois
en
contenir
des
traces.
Voici
les
différentes
mentions
légales
existantes
et
ce qu’elles signifient.
•
La
mention
«
Sans
gluten
»
:
elle
signifie
que
le
produit
peut
contenir
au
maximum
20
mg
/
kg
de
gluten
résiduel,
une
quantité
normalement
indétectable
par
l’organisme.
Un
produit
à
mention
“sans
gluten”
reste
donc
consommable
par
les
personnes
souffrant
de
maladie
cœliaque
et
celles souffrant d’hypersensibilité au gluten.
•
La
mention
«
Pauvre
en
gluten
»
ou
«
Très
faible
teneur
en
gluten
»
:
elle
se
retrouve
sur
les
produits
pouvant
contenir
du
gluten
en
faible
quantité,
au
maximum
100
mg
/
kg.
Cette
teneur
en
gluten
est
en
revanche
trop
élevée
pour
les
personnes
souffrant
de
maladie
cœliaque
et les personnes allergiques.
•
La
mention
«
Naturellement
sans
gluten
»
:
cette
mention
signifie
que
ces
aliments
peuvent
contenir
des
traces
de
gluten.
Ils
restent
consommables,
mais
les
personnes
intolérantes
et
allergiques
au
gluten
doivent
bien
s’assurer
qu’il
ne
contient
effectivement
aucune
trace
de
gluten.
Heureusement, les allergènes sont aujourd’hui mis en valeur dans la liste des ingrédients et sont en général identifiables rapidement.
“Si on ne s'occupe pas de notre santé
bientôt on devra s’occuper de nos maladies !”
Charlène INNOCENTI
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